Cette étape nous permet de définir concrètement les éléments qui caractérisent notre proposition de dispositif de médiation numérique pour le musée Georges-Labit. Il s’agit donc à la fois de définir la médiation dans un continuum, la conceptualisation et l’estimation des ressources nécessaires pour sa réalisation.
Nous avons pensé notre dispositif en partant de l’usager et non de l’objet exposé : notre réflexion ne démarre pas de l’institution muséale (en tant que lieu de conservation et d’étude scientifique des collections) mais de l’usager lui-même, son expérience et ses émotions. Au cours de son exploration dans le musée, le visit-acteur apprend, réfléchit, contemple, mais il apporte aussi au musée, et participe réellement à sa propre expérience.
Avant même de penser par le numérique avec les outils et les techniques qu’il permet, nous avons essayé de réfléchir à ce que nous entendions par un dispositif de médiation, pour comprendre qu’il s’agit d’un discours qui fait le lien entre l’œuvre et l’usager/les usagers. Comme l’explique Patrick Fraysse, chercheur en Sciences de l’information et de la communication à l’université de Toulouse :
La médiation numérique ne devrait pas être confondue, comme c’est souvent le cas avec la communication d’une structure culturelle, mais correspondre réellement à des pratiques spécifiques qui se situent quelque part entre un discours scientifique (conservation, étude scientifique des collections) qui a de plus en plus de mal à s’imposer, un discours communicationnel (plan de communication des actions menées, utilisation des réseaux sociaux) très présent et la construction de connaissances proposée à chacun des visiteurs.
« La médiation numérique du patrimoine : quels savoirs au musée ? », OpenEdition Journals, en ligne : https://doi.org/10.4000/dms.1219 (consulté le 20/12/2020)
Il est donc important d’insister sur le fait que le fait que le dispositif soit numérique n’est pas le départ de notre réflexion, mais bien la définition de la médiation elle-même et l’expérience muséale de l’usager ; pour penser dans un second temps comment le numérique nous permet de construire d’une nouvelle manière le discours de médiation.