Le voyage épouse des formes variées selon les lieux et les époques, et contient en lui autant de significations qu’il existe de voyageurs : il est à la fois un déplacement géographique et un changement d’univers culturel, il peut aussi se révéler parcours imaginaire vers des lieux et époques physiquement inaccessibles. C’est sur cette réflexion que nous nous sommes basés afin de proposer des évasions dans des zones géographiques, des époques et des univers différents. Le visiteur devient ainsi un visiteur-acteur qui construit son voyage dans le musée mais surtout dans l’ailleurs d’autrefois. Afin de marquer cette idée de voyage, nous avons décidé d’embarquer le voyageur mais de le laisser visiter au gré de ses envies ; au long de son itinérance, divers univers et lieux se présentent à lui et il est libre de s’attarder ou de passer son chemin. Son périple se termine lui aussi comme un voyage, dans lequel il aura fait des escales, créé des souvenirs, eu des impressions et des réflexions dont il est maître et qu’il partagera. Il est donc proposé au visiteur un accès «volontaire», un déclenchement à la demande.
Un bon voyageur n’a ni plans établis ni destination.
Lao Tseu (Sage chinois, 571 – 531)
Schéma général : un dispositif pensé dans un continuum cohérent
Le début du voyage
À l’instar d’une personne qui viendrait nous chercher à l’aéroport ou d’un guide, Georges Labit introduit le visit-acteur au voyage qu’il fera, aux escales qu’il peut faire et donne quelques informations relatives à l’histoire du site.
Bienvenue à l’ailleurs autrefois !
Vous allez découvrir de nombreux trésors, certains ramemés de mes voyages en Asie et de nombreux autres ajoutés à mes collections.
En 1883, une croisière sur la mer Méditerranée a ouvert mon appétence pour les voyages. J’ai ensuite beaucoup voyagé pour affaires : Afrique du Nord, Londres, Norvège, Laponie, Rome, Berlin… Mais un jour j’ai fait une rencontre marquant : l’Asie ! Haaaa l’Asie !
J’en ai ramené des objets, des récits, des œuvres époustouflantes !
À cette même époque, mon père a acheté un terrain à « l’enclos Monplaisir », l’ actuelle rue du Japon où vous vous trouvez en ce moment même. J’ai donc décidé d’y exposer mes trésors. Mon ami architecte, Jules Calbairac, a, sur ma demande, créé un édifice d’inspiration mauresque dans lequel y réunir mes acquisitions. Nous avons inauguré ce musée, à mon nom, le 11 novembre 1893.
Après ma mort et celle de mon père, en 1935, la ville de Toulouse et de nombreux passionnés ont continué d’enrichir mes collections et de faire vivre la maison.
Vous allez pouvoir voyager à travers de multiples époques, des pays fascinants, des œuvres remarquables ! Laissez-vous embarquer dans l’ailleurs autrefois !
Bon voyage !
Le cœur de l’aventure
Le contenu des modules est détaillé dans la partie Médiations, notamment avec les prototypes par zone géographique.
Le visit-acteur déambule au gré de ses envies entre les salles et les modules proposés. Il construit son voyage et en est maître. Chaque module incarne une escale, qui propose de découvrir des trésors de la zone géographique explorée. Le visit-acteur choisit les escales (modules) où il souhaite s’attarder, qu’il explore totalement ou partiellement.
A l’image d’une exploration au cours d’un voyage, nous laissons libre le visiteur de choisir son niveau de découverte et de lecture pour construire sa propre expérience muséale.
Pour participer un peu plus à l’idée de voyage et d’exploration, une introduction visuelle commune à chaque module permet de signifier l’arrivée à une escale, un point d’étape, un repère dans le voyage : une fausse géolocalisation indiquant la zone géographique dans laquelle se trouve le visit-acteur. Cette introduction fonctionne comme une porte d’entrée, un passage dans l’aventure ; ce moment marque un repère dans le parcours du visiteur qui comprend que le voyage commence. L’identification précise du début du parcours par cette animation aide à l’immersion du voyageur et le prépare à se plonger dans un autre univers.
La fin du voyage
Georges Labit “récupère” le voyageur à la fin de son périple et lui propose d’immortaliser son voyage muséal avec un carnet de voyage et quelques commentaires sur son livre d’or (déjà existant et à disposition des publics).
Le carnet de voyage numérique et personnalisable est proposé aux visiteurs : ils peuvent sélectionner des photos de voyage avec lesquelles ils souhaitent être immortalisés. Ce carnet marque la fin du voyage dans “l’ailleurs autrefois” mais s’inscrit dans un continuum en offrant un souvenir aux visit-acteurs. Dans l’idéal nous souhaitions aussi proposer aux visiteurs de pouvoir partager leur carnet sur les réseaux sociaux et le site du musée en laissant un commentaire. Les explications détaillées sur le carnet de voyage sont disponibles dans la sous-rubrique Le carnet de voyage dans la partie Médiations.
Ci-dessous un exemple de ce que nous aimerions : des photos d’œuvres à choisir selon les préférences du visit-acteur, un selfie du visit-acteur dans un décor thématique en lien avec l’Asie ou Georges Labit, ou encore la possibilité d’écrire ses impressions sur le carnet.